LDVELH : tu lis, tu joues, t'es content

Comme promis, trois nouveaux descriptifs.




Se passant dans le même univers que Loup Solitaire, il n’est pourtant pas écrit par Joe Dever, mais bien par Ian Page. Vous incarnez Astre d’Or, un sorcier Majdar dont la mission est de rechercher la pierre-de-lune afin de vaincre le roi-démon Charatchak. Le tout se déroule sur 4 volumes, à l'instar de Sorcellerie. Très honnêtement, Astre d’Or a moins de qualités que son grand frère, mais l’aventure reste plaisante. Cette série a surtout le mérite d'enrichir le background, et cela se ressentira très fortement dans le second cycle de la série principale – Loup Solitaire devient vraiment riche à partir de son huitième volume, ce qui correspond à l'arrivée d’Astre d’or.
Les règles sont bien sûr très ressemblantes, il y a juste en plus le côté magique, représenté par la caractéristique Volonté, et les sorts qui vont avec. Mais les fervents lecteurs du plus grand Loup de tous les temps ne seront pas perdus, loin de là : table de hasard, augmentation de sa puissance au fil des tomes, même façon de combattre, etc.


Le meilleur volume : Le sorcier Majdar. Parce que le récit fait très bien ressortir ce petit côté « course contre la mort », et parce que c’est le seul d’un peu difficile, étant très limité dans le choix des sorts.



Comment décrire cette saga de quatre volumes ? Compliqué, parce qu’elle a beaucoup de qualités... mais aussi de très gros défauts, ce qui sera très récurrent chez son auteur, J.H. Brennan. Premier avantage, le ton adulte. Nous sommes véritablement en face de la seule série de la collection qui ne parle pas qu’aux jeunes.
Vous suivez les mésaventures de Loup Ardent, qui a été chassé de son village pour avoir fricoté avec la fille du chef, et c’est presque mort qu’il sera recueilli par un vieil ermite, qui vous confira une mission. Loup Ardent devra donc se confronter à la pire menace possible : la horde des démons. Il pourra compter sur son épée, Exterminator, mais une épée démoniaque, car elle lui enlèvera de la vie à chaque utilisation...


Si je ne dis pas « vous », c’est que vous n’incarnez pas ce personnage, l’auteur mettant une distance entre Loup Ardent et le joueur-lecteur, donnant véritablement l’impression de lire un livre, plutôt que d'y jouer. Et ça fonctionne, le récit étant de grande qualité.
Problème : le système de jeu est nul à chier. Trop de caractéristiques à gérer, trop opaque, vous obligeant même à avoir recours à une calculatrice tellement vous allez vite avoir mal au crâne. De plus, le récit finit par s’essouffler. Alors, mauvaise série ? Et bien je vous donne un conseil : n’essayez pas de jouer, mais faite en simplement la lecture, l’histoire se suffisant à elle même pour passer un agréable moment.


Le meilleur volume : Le premier, La horde des démons. Puisqu’on élimine le système de jeu, autant ne retenir que l'histoire la plus accrocheuse.



Une nouvelle fois, du J.H. Brennan... mais alors là, rien à voir avec Loup Ardent ! Ici, c’est délire et compagnie. Si vous aimez les légendes Arthuriennes ET Kaamelott, vous avez votre bonheur. Vous êtes dans le rôle de Pip, un garçon fermier du royaume, qui va être recruté par ce vieux fou de Merlin, afin d’effectuer tout un tas de missions, parce qu’apparemment, les chevaliers de la table ronde n'en ont pas le temps (ou sont trop incompétents).
Armé de votre fidèle épée parlante, Excalibur Junior (clin d’œil non seulement à l’épée du roi Arthur, mais aussi à Loup Ardent), vous partirez sauver une reine, tuer des dragons, retrouver une épée magique... ou même vous échapper de la Grèce antique !
L’univers est drôle, très drôle. De par ses personnages avant tout. Outre les rencontres toujours surprenantes avec Merlin, il existe toute une galerie de protagonistes truculents, à l’image de l’apparition régulière de Nosferax, un vampire poète. Mais cette saga est aussi drôle dans ses situations, car même les plus dangereuses sont décrites avec talent, l’auteur prenant son plaisir à bien se moquer de vous dès lors que vous prenez une mauvaise décision. Même la mort est fun, avec le fameux paragraphe 14 !


Dommage qu’encore une fois, Brennan foire son système de jeu. Les combats sont relativement simples (vous avez un score minimum à faire, et chaque nombre en plus est déduit des points de vie, ou d’armure), mais le reste est obscur. Entre la corruption pas toujours réalisable, à cause de somme d’argent impossible à réunir, les réactions amicales infaisables, les points d’expérience pas clairs, des sorts qui ne servent à rien... On s’y perd parfois.
Dommage, parce qu’il y aussi de bonnes idées. Comme le fait que dormir qui peut s’avérer dangereux (à cause du monde des rêves), ou que la plupart des volumes possèdent des plans qui vous indiquent les endroits à visiter, et ce, dans l’ordre que vous voulez. En bref, si elle n’est pas exempte de défauts, Quête du Graal est une très bonne série, de par son ton avant tout.


Les meilleurs volumes : sans contestation aucune Au royaume de l’épouvante et Le tombeau des maléfices. Histoires intéressantes, caustiques à donf' , et agréables à parcourir.

La prochaine  fois, on en finira avec Brennan, via Epouvante et Défis de l'Histoire, et j'y ajouterais aussi la trop peu appréciée, hélas, série Chroniques Crétoises.
Je sais que ça reste pour l'instant très succinct, mais par la suite, j'ai bien l'intention d'aller plus en profondeur, volume par volume.